Gagner la guerre mais pas mon coeur

Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski est un livre qui était dans mon viseur, dans ma to-read-list depuis un petit bout de temps.
Il semblait avoir tout pour me plaire et je me suis donc lancé dans sa lecture avec envie et motivation !

Et la vérité c'est qu'il m'a plut.
Les péripéties de Don Benvenuto Gesufal se lisent agréablement, la gouaille de l'auteur ne peut que nous (me?) plaire, l'aventure y est bien présente, le monde intéressant et ce livre est délicieusement immorale par certains aspects reflétant bien les enjeux et coups bas de tout régime politique ou presque...
Mais ...

Mais ce livre ne m'a pas pour autant marqué, touché comme certains autres livres ont pu le faire. Il a toujours manqué un truc. Il est difficile pour moi de l'expliquer... Peut-être en attendais-je trop ?
J'ai lu ce livre avec grand plaisir mais au fil des pages j'attendais ce moment qui m'emporterais, qui me ferait dire : "Ouah ce livre c'est quelque chose !".
Je l'ai attendu ce moment. J'y ai cru plusieurs fois. Je l’ai frôlé à plusieurs reprises même mais ... il s'est toujours dérobé à moi.

Il n'en reste que c'est un livre très agréable à lire, décrivant un monde qui ne demande qu'a se développer avec un formidable anti-héros.

Les Plus :
- La gouille de l'auteur
- Un anti-héros comme on en voit peu. Don Benvenuto Gesufal est en soit un personnage
détestable.
- Un monde riche
- Une bonne réflexion sur le pouvoir (la récupération d'une victoire et ses conséquences) et le rôle/responsabilités des exécutants.

Les moins :
- Le style de l'auteur qui vire parfois légèrement dans l’excès. C'est parfois un peu too much.
- La longueur de certains passages moins intéressants.
- Le truc en plus qui manque ??? :D