En plein milieu des Années folles, Francis Scott Fitzgerald nous présente l'histoire formidable et tragique de personnages complexes et intemporels, qui portent en eux des idées et des concepts sur ce que pourrait être la grandeur de la nature humaine.
En effet, l'une des grandes questions que l'on peut se poser après avoir lu ce chef-d'œuvre est : en quoi Gatsby est-il magnifique ?
C'est entre autres à cette question que Fitzgerald tente de répondre tout au long du roman avec des personnages contradictoires et tiraillés par des choix difficiles. Ainsi, les fêtes somptueuses et démesurées de Gatsby décrites avec merveille par le style emphatique de Scott Fitzgerald cachent en réalité un homme discret, « un rien balourd », qui ne vit que pour atteindre un rêve idéalisé : celui d'atteindre la haute sphère sociale new-yorkaise pour conquérir Daisy, son amour passé. Tout l'argent et toute l'énergie que Gatsby dépense ne vise qu'à revivre cette idylle d'autrefois, une idylle inaccessible car le refus lâche et décevant de Daisy de rejoindre Gatsby, préférant une vie sans surprise avec Tom, son mari violent et idiot, ne réalisera pas le rêve de Jay Gatsby. Et, malgré tout cela, Gatsby préférera le rêve à la réalité, dans le sacrifice final pour protéger Daisy. C'est donc là tout le message de Francis Scott Fitzgerald, un hymne au rêve, le meilleur moteur de l'action humaine.