Je me suis entêté à lire ce livre aux toilettes. Avant lecture, je chiai. Après lecture, une mousse brune, emplit d'ombres autant que de lumières bossus, se jetais dans l'eau comme le grêlon de l'hivers trop froid tombe au travers du lac qui n'a pas eu le temps de geler. J'étais littéralement à quatre pattes en train d'admirer ma funeste création.
*spoiler alert*
J'ai adoré le livre jusqu'à ce que je me rende compte que c'était un mensonge, une histoire fabriquée de toute pièce, ce qu'on ne décèle pas puisque le début du récit parle de l'écriture du roman grâce à une femme qu'on imagine réel. Je me suis ensuite demandé si finalement, je n'étais pas tombé amoureux du mensonge. Ce livre m'a donc questionné sur la fiction. Je me demande souvent l'importance du mensonge dans un récit, et en choisissant d'expliquer le mensonge à la fin, l'auteur prend le parti de nous laisser croire qu'il dit la vérité puis il nous dit qu'il a tout inventé. J'étais triste de l'histoire, et encore plus triste de savoir qu'elle n'avait pas existé. Comme ci la fin du livre me disait d'abandonner les personnages et la conclusion finale me disait que de toute façon, les personnages n'avaient pas existés. J'ai pleuré, assis sur mon trône comme un roi qui perd son royaume. Si l'intensité émotionnel est gage de qualité, ce livre se révèle être pour moi d'une qualité excessive. Si vous cherchez du cul ou du divertissement, il y en a un peu aussi. Si vous voulez un roman qui vous inspire, c'est que vous n'avez pas confiance en vous et vous devriez trouver d'autres solutions pour retrouver la confiance que vous aviez en vous avant de la perdre.
Lukas