Comment la Goldenmania qui structure la vie publique hexagonale depuis près de trois décennies raconte en creux une sociologie de classe et d'identité nationale. C'est pour le moment fort intéressant, surtout si on ne porte pas spécialement le chanteur ultra populaire dans notre coeur.
On y raconte autant l'avènement d'un nouveau consumériste de masse à l'orée de la libéralisation des structures culturelles de l'époque Mitterandienne, que des transfuges de classes dont on ne faisait pas sujet de science sociale comme actuellement. La preuve par quatre s'il en fallait une nouvelle que tout sujet d'étude, du plus banal au plus grandiloquent, est éminemment politique s'il est un tant soit peu étudié sérieusement et correctement.
Ou l'on apprend avec effarrement que Goldmam est un polytechnicien dont la judeite et la modestie de son milieu d'origine le situe à la croisée des chemins idéologiques. Farouchement conservateur dans sa structuration politique, il est un libertarien qui honnit la radicalite révolutionnaire. Marxiste épousant la doctrine Camusienne de la solidarité prolétarienne, il révoque autant qu'il se sert allègrement de la marchandisation capitaliste pour bâtir son empire musical.
Le livre vogue ainsi du rock and folk de ses débuts à la variété la plus populaire/mainstream pour véhiculer l'image ambiguë d'une vedette perdue dans ses multiples identités artistiques/identitaires. Gageons que la suite de l'essai soit de la même exigence, car les prémices lui donnent du grain à moudre.
NB: La note finale sera sans doute amené à favorablement évoluer, car important de poster une critique sans cela. C'est donc provisoire.