Passionnante œuvre au "lyrisme" parodique à la fois amer et brillant, Hamlet est une oeuvre qui a réussi son entrée de plain-pied dans l'Histoire pour de nombreuses raisons - et on aura jamais assez des prochains siècles pour en dresser la liste -, mais deux choses m'ont véritablement frappé dans la pièce de Shakespeare : la première étant qu'"Hamlet" soit un véritable brûlot aux accents politico-grossiers réjouissants, la seconde que tout, absolument tout, repose sur les épaules de papier du plus grand "héros anti-héroïque" de l'histoire de la littérature : l'amer, le sinistre, le déprimé, le brave, le fou, le jeune, le terrible et grand Hamlet, prince de Danemark.
Écrire une critique sur une œuvre pareille - et sur un personnage pareil, surtout - serait d'une prétention ridicule, cela fait des siècles que des experts se déchirent là-dessus à coup de thèses de deux mille pages, alors faisons bref : "Hamlet" est l’œuvre de l'Amertume, du Cynisme, de la Folie, du Devoir, de la Mélancolie.
En conséquence, tant qu'il y aura des humains, il y aura Hamlet.