Inutile de présenter cette œuvre classique. Je n'aurai pas beaucoup à dire, et cette critique, si l'on peut la définir ainsi, sera donc courte.
J'ai énormément aimé cette pièce de théâtre, je lirai sûrement les autres de Shakespeare. Un peu honteux de ne pas avoir commencé plus tôt... tant le verbe shakespearien, bénificiant ici de la magnifique traduction d'Yves Bonnefoy, m'inspire et respire la vitalité, l'entrain et l'attention. Ce verbe serait cependant inutile s'il ne sublimait pas l'existence du caractère impétueux, téméraire sinon fou, du personnage principal de la pièce : Hamlet le Danois.
Rongé par la haine, jouant le fou et l'étant peut-être (tant sa rage va loin, jusqu'à tuer autrui et risquer sa vie inconséquemment), Hamlet est pleinement humain, de ses passions vengeresses jusqu'à ses éclairs de lucidité. Tantôt vengeur de Priam, tantôt "quintessence de poussière", alors épaulé par son fidèle ami Horatio et hanté par le fantôme de son père, Hamlet emprunte à la beauté sa parole, non sans quelquefois emprunter à la grivoiserie des mots.
Les autres personnages, en dehors certainement du Roi et des personnages assez mineurs de la pièce, sont non loin d'être aussi attachants.
Quant à la structure du texte en lui-même, je me suis redécouvert un plaisir caché pour la dramaturgie. On peut aussi soutenir le fait que la trame soit bien ficellée, les personnages respectés dans leur essence, et le dénouement tragique satisfaisant, ce dernier alors marqué par le sceau du pardon entre Laërte et Hamlet, puis la chute du perfide Roi.
Pour les défauts, j'avoue ne pas avoir été entièrement conquis par la fin, mais je ne vois pas sur quels éléments précis justifier ce sentiment.
Je reviendrai probablement sur cette critique pour l'étayer un peu plus (parce que là ça fait plus promo pour vendre le bouquin qu'autre chose), mais comme le dit si bien le Prince du Danemark, "l'essentiel, c'est d'être prêt".