Dire que j’ai aimé ce livre serait un petit mensonge minou, non pas que j’ai détesté vois-tu mais je me suis senti accroché au texte avec cette volonté forcée d’y déceler n’importe quoi histoire de pas passer à coté.
Remarque, j’ai bien fait parce qu’Hamnet est un très bon roman, doté d’une thématique dure ; la perte et le deuil d’un enfant qui laisse derrière lui une jumelle (y’a pas de mot lorsqu’on perd son/sa jumeau/elle n’est-ce pas ?). L’autrice ayant posé le sujet dès le début du texte, cela lui laisse le champs libre pour tisser la toile de ses personnages ; Agnes la mère, la femme, la guérisseuse, celle qui voit, pour moi le personnage le plus important du roman. Ses filles, sa belle-mère, son beau-père John ultra violent et alcoolique, son mari (dont le nom et le prénom ne sont jamais cités si t’es curieux, comme si on s’en foutait de la célébrité de Shakespeare, comme si on voulait pas éclipser le reste tu comprends ?)
Hamnet est donc un très bon roman, mais rien n’a pris sur moi, à part le sort réservé aux femmes de cette Angleterre du 17e siècle vue sous le spectre d’une autrice du 21e. Je me suis nourris de ça pour accéder à la dernière ligne. Et je ne regrette rien, ni d’avoir poussé la lecture jusqu’au bout, ni d’avoir suivi les conseils de beaucoup de personnes quant à sa qualité.
Soyez donc son propre juge, et posez vous la question de savoir ce qui vous donne envie de lire ce texte. C’est important je crois. Et pour quelqu’un comme moi qu’a jamais lu un foutu livre de Shakespeare, ça m’a donné une sacrée envie de m’y mettre ! (bon j’ai vu Romeo+Juliet au moins un milliard de fois et je connais les répliques par coeur minou, je suis pas non plus complètement séché de l’auteur).