Harris discrédite complètement un des plus grands personnages de l'histoire du Thriller : Hannibal L
Après les deux chefs d'oeuvre qu'étaient Dragon Rouge et Le Silence des Agneaux, Harris avait déjà entamé la descente qui l'amènerait à sa fin avec Hannibal. Certes le roman en lui même était bon, mais quelle longueur, quelle longueur, une des seules scènes à même de retenir l'attention était la défenestration de Popi, le reste était relativement plat contrairement à ses deux prédécesseurs. L'aventure aurait pu s'arrêter là, on s'en serait contenté, le livre en disait presque même déjà trop sur Hannibal. Mais Harris a voulu continuer à surfer un peu sur la vague du succès et a tardivement sorti ce quatrième et dernier volume : Hannibal Lecter : Les Origines du mal. Quelle erreur, mais quelle erreur, avec sa triologie il aurait pu partir en paix et reposer sur ses lauriers sans que personne ne lui en veuille, mais là il s'est fauché tout seul, discréditant complètement un des plus grands personnages de l'histoire du Thriller : Hannibal Lecter.
Que l'on tente d'expliquer le comportement d'un psychopathe, certes, mais que l'on tente de justifier ses actes en empilant de tragiques évènements pour constituer sa vie et ainsi lui donner un semblant d'humanité, il y a une limite à tout! Hannibal n'a pas besoin de voir ses moeurs expliquées par une pathétique histoire décousue et incohérente, le mystère qui planait autour de ce personnage en faisait un mythe, belle désillusion que voilà lorsqu'on parcourt les pages de ce livre.
Harris aurait pu faire quelque chose de bien, dans la lignée de ses prédécesseurs, mais il s'est planté et a publié un torchon. Le livre peut probablement être plus facilement apprécié par ceux qui n'ont pas lu les précédents volets et qui en ignorent le génie, mais pour moi, c'est du gâchis.