Flâner, rêver, imaginer, admirer, contempler, soupirer, pleurer, compatir… Dresser la liste exhaustive de tout ce que Jacques Prévert fait ressentir au lecteur ébahi de ses textes serait trop long, et trop superficiel par rapport au résultat. Car ses Histoires, c’est à peu près ça : autant de petits et longs textes mignons et fantasmagoriques, de la poésie à l’état pur.
Flâneries parisiennes, petits contes merveilleux, fables tragiques, déclarations d’amour et de malheur, récits de rêves, fragments d’hébétude et de bonheur… Le recueil n’est pas uniforme, pourtant chaque texte entraîne son lot de sensations piquantes et agréables, chaque page renferme son lot de poésie, de lyrisme, de traits de génie. Prévert raconte ses histoires, le lecteur les vit pleinement, entraîné par la beauté du style, des sonorités, des métaphores et par la légèreté de l’ensemble.
Vous passez une mauvaise semaine, vous êtes dans une période morose ; prenez ce livre dans votre poche, ouvrez-le à une page aléatoire dans le bus/le métro, laissez-vous charmer par la grâce des petites histoires nées de l’imagination féconde de Prévert. Laissez-vous bercer par la musique que chaque ligne évoque, les courts-métrages que votre esprit construit autour de ces environnements singulièrement fantasmagoriques, la lumière qui naît des pierres grises sur lesquelles Paris est construite.
À votre tour de rêver, d’espérer, de replonger dans la contemplation radieuse ou la mélancolie profonde du monde qui vous entoure.