J'avoue qu'en lisant les premières lignes d' « Hitchcock, par exemple », j'ai eu peur de revivre l'expérience « Cinéma », livre de Tanguy Viel consacré au « Limier », mais version « La Mort aux trousses » : une analyse interminable et de très longues phrases devenant vite pénibles à la lecture. Heureusement, cette impression s'estompe vite au profit d'une réflexion assez drôle et fort pertinente sur l'absurdité des « tops 10 », cinématographiques en l'occurrence.
D'ailleurs, à partir de là, j'ai lu la nouvelle quasiment d'une traite, séduit par ce cinéphile fou (probablement le même que pour « Cinéma »!), mais aux remarques souvent savoureuses et bien vues, notamment quant à la difficulté d'avoir une vision globale du septième art, sans oublier les passages particulièrement réussis concernant
« le plus grand réalisateur » et « Citizen Kane »,
ce dernier étant des plus savoureux. La conclusion, reflétant parfaitement la logique du passionné face à une sélection quasiment impossible, est très réussie. Comme quoi, lorsque Viel s'éloigne de son style monomaniaque et aborde des réflexions plus larges, il est autrement plus captivant : pas mal du tout.