Hotel Iris est un roman atypique dans l'oeuvre globale de Yoko Ogawa.
D'ordinaire, les émotions et les situations sont plus suggérées qu'elles ne sont décrites.
Ici, la relation sado masochiste entre une jeune fille et un vieil homme est pour le moins explicite.
Ne pas imaginer un ouvrage érotique pour autant.
Toutefois, le coup d'œil que nous pourrons porter sur la relation est fidèle au regard habituel de l'auteure sur ses protagonistes : chirurgical, désincarné.
L'extraordinaire et la monstruosité - thématiques chères à Yoko Ogawa - sont également de mise. Elle nous relate en effet des attitudes détonantes, nous présente des personnages qui présentent des caractéristiques physiques qui les rendent bizarres.
A l'arrivée, une fois encore, l'auteure explore donc les thèmes de la solitude et de l'enfance.
- Comment trouver sa place dans une société déshumanisée ?
- Comment explorer cet univers, selon quelles expériences ?
Cela n'en fait pas le meilleur ouvrage de Yoko Ogawa.
Mais il vaut le coup d'œil, celui - un peu vicieux - des personnages ordinaires qui regardent par le trou de la serrure des scènes dignes de leurs propres fantasmes...