Alors, tout d’abord, laissez moi vous dire que la SF n’est pas le domaine où j’ai le plus bouquiné ! Si vous jetez un œil à ma collection de livres vous verrez que je suis plutôt axé sur la Fantasy en temps normal. J’avais besoin de changer de domaine et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers la SF. En jetant un œil au top de SensCritique j’ai trouvé le pitch d’Hypérion plus qu’intéressant et je me suis lancé (bon il y a aussi la note et le fait qu’il revient dans les top 10 !). Tout ça pour dire que je n’ai pas beaucoup de référence en la matière mais que, grâce à ce livre, j’ai bien envie de m’intéresser à d’autres œuvres majeures de la SF (Asimov me voilà). Enfin bref, j’anticipe un peu là donc revenons à Hypérion. J’ai adoré !
J’ai adoré la façon qu’a Dan Simmons d’introduire ses personnages, les uns après les autres, via le récit de l’histoire la plus marquante, à priori, de leur vie. Voir la trame complète de leur vie ou peu s’en faut pour certains. C’est assez original (je ne me souviens pas avoir déjà croisé ce type de narration) ou du moins c’est suffisamment peu commun pour être digne d’intérêt et nous sortir des sentiers battus. Je dois avouer qu’au début cela m’a fait un peu peur. Je me suis dit que certaines des histoires seraient moins intéressantes et que du coup on n’avancerait pas sur le fil conducteur. Mais mes craintes se sont envolées bien avant la fin du premier périple (celui du père Lénar Hoyt pour rappel).
Les passés relatés diffèrent totalement les uns des autres sur tellement de critères : le type de péripéties, le charisme des personnages, la durée des périodes narrées, les mondes visités ou bien l’approche de ces mondes selon la personne, etc. Chacun de ces morceaux de vie nous entraine et nous fascine sans nous relâcher une seule seconde, sans que l’on ne s’en désintéresse du début à la fin et ça c’est fort. Je pense qu’une grande partie de cette attraction vient de la qualité du texte et de l’immersion que réussi à mettre en œuvre Dan Simmons autour de son univers. La quantité impressionnante de détails qu’il arrive à nous délivrer sans pour autant avoir passer 3 pages à nous faire une description ainsi que la quantité / qualité de son vocabulaire. Voilà ce qui, pour moi, fait toute la force de ce livre, de cet univers ! Sans compter, bien entendu, la vraisemblance.
Le monde que nous livre ici monsieur Simmons est juste colossale. Nos 7 pèlerins, de par leurs expériences respectives, contribuent à rendre cet espace vivant, à nous plonger dans son passé et nous faire comprendre son origine. Les mystères qui entourent Hypérion et les tombeaux du temps gagnent en intensité tout au long de ce tome et l’on se surprend à atteindre la fin du dernier chapitre alors même que l’on commence à appréhender le sujet !
Ce premier livre m’a vraiment laissé une très forte impression et a été orchestré d’une main de maître ! J’espère vraiment que la suite sera à la hauteur. J’avoue que je ne sais pas trop à quoi m’attendre étant donné que nos 7 compagnons n’ont plus d’histoire à raconter à priori et donc comment va se présenter le récit ? En attendant, pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de lire Hypérion, allez-y les yeux fermés (enfin façon de parler sinon ça va être compliqué !), c’est un vrai régal !