Décidément, la famille en prend pour son grade dans cette rentrée littéraire 2020 !
Karel habite une cité tout au bout de Marseille, plein Nord. Entre mer et collines. Entre terrains vagues et campement de gitans. C’est le terrain sur lequel il tente de survivre à un père hyper violent et une mère complètement dépassée.
Sur une quinzaine d’années, du petit garçon au jeune adulte, on suit Karel au bord du vide où il risque chaque jour de s’esprofonder. On ne saura pas vraiment si son exceptionnelle beauté, père belge, mère kabyle, cheveux noirs bouclés, yeux clairs, le sauve ou le condamne.
C’est lui qui nous raconte crument toute l’histoire, la sienne, celle de sa sœur encore plus belle et celle de son frère né avec des malformations qui en feront le souffre-douleur préféré de son père puis un être spécial que sauront reconnaître les gitans chez qui il trouve les seuls regards accueillants, en dehors de ses frère et sœur.
La question posée est encore celle de la reproduction de la haine et de la violence subies dans la famille. Et l’on repense à la fameuse phrase de Gide « Familles, je vous hais ! ».