Sokal et Bricmont ont écrit l'ouvrage parfait.
Si leur prose est goutue, les réactions engendrées par les compères furent savoureuses. De modestes professeurs de physique et mathématique (dont un belge!), accusés de servir l'impérialisme américain par une armée de gros rageux, politisés à droite (le portefeuille ne ment pas!).
Faut il pardonner cette armée mexicaine, fauchée comme d'inoffensifs lapins par une Gatling appelée Science? Après tout, ce sont des intellectuels; des êtres médiocres, qui, ayant, une compétence dans un sujet (et encore....), prétendent avoir une connaissance approfondie dans tous les domaines possibles et imaginables. Bref, des gens sans importance notable, dont on peut se gausser, sur une pile de bouquins de maths.
Dieu pardonne, moi pas.
Voir des aptères voler au secours de Lacan, Kristeva ou Latour prétendant que leurs élucubrations ont une quelconque validité, ça donne des envies d'insecticide. Sokal et Bricmont ont raison: utiliser les maths ou la physique sans savoir ce qu'est une intégrale, c'est fatalement dire n'importe quoi. Les "penseurs" français, heurtés dans leurs gros égos, peuvent rager: utiliser des propriétés "pas même fausses" n'est pas un titre de gloire; c'est une preuve d'infamie. Les voir, en pédalant dans la semoule, essayer d'analyser (au sens psychanalytique, sans commentaires...) les auteurs, chercher chez leurs opposants des signifiants politiques, c'est minable. Le livre serait divertissant si l'on oublie que ces idiots ont une place bien établie dans l'intelligentsia de gauche (caviar, on est pas dans le socialisme réel à Saint Germains les Prés).
Ces bourgeois là, faut les passer au lance flammes, et partout, chanter leurs méfaits. Joli travail de Sokal et Bricmont.