Incendie est une pièce de théâtre de Wajdi Mouawad, j’ai toujours apprécié lire ou regarder des pièces, celle-ci a notamment été une de mes préférées. Cette dernière est captivante et explore des thèmes profonds tels que la résilience, la quête d’identité et les conséquences de la guerre. L'écriture de l’auteur est puissante et émouvante, elle réussit à nous transporter dans l’univers complexe de ses personnages. L’histoire est remplie de moment poignants qui ne laisseront personne indifférent à mon sens. Il faut savoir que Incendie est le 2e volet de la tétralogie : Le sang des promesse, qui comporte Littoral, Incendie, Forêt et Ciel, comme Littoral, on questionne les origines et la pièce s’ouvre sur un décès, celui de Nawal, la mère de Simon et Jeanne qui vont aller chercher leurs origines dans un pays qui n’est pas le leur (Liban). M Lebel, le notaire, va faire la lecture du testament de Nawal aux jumeaux et cette dernière va confier à ces deux enfants une « quête ». Elle demande à l’un d’aller donner une lettre à leur frère dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence et à l’autre de donner une lettre à leur père qu’ils n’ont jamais connu. En parallèle de cette expédition, l’auteur montrera des flash-back de l’histoire de la mère tout au long de la pièce, ces derniers se déroulent durant la guerre du Liban en 1975. Selon moi, l’auteur aurait choisi le titre de son œuvre à la perfection puisque le terme « Incendie » symbolise une émotion violente de la guerre (colère, haine) qui consume les personnages, Nawal a notamment survécu à un Incendie d’un autobus qui a pris feu à cause des miliciens, beaucoup d’orphelinats ont été brûlés mais il y a aussi les bombes ou les armes à feu. Un autre exemple assez minutieux qui met en avant le titre de cette œuvre, est quand Simon et Jeanne ont appris qui était leur père et leur frère, ils ont été anéantis et brûlés de l’intérieur, le terme Incendie prend alors tout son sens au fur et à mesure de la lecture. Les personnages ont l’impression d’être en enfer à cause des malheurs, ils ont besoin d’eau pour arrêter le feu en eux et c’est notamment la dernière volonté de Nawal dans son testament, elle dit « Jeté ma dépouille nue et retourné face contre terre, vous lancerez sur moi, chacun, un seau d’eau fraîche ». En somme, cette pièce est tout simplement un chef d’œuvre pour représenter la torture et la violence de la guerre du Liban notamment. Ils nous font ressentir des émotions profondes qui laissent sortir énormément des émotions, du moins, pour ma part.