Invasion n'a pas la force de l'homme-dé hélas. Cette farce potache, un peu longuette, a certes du mordant. Rhinehart, à peine caché derrière son personnage principal, égratigne avec férocité l'Amérique et ses contemporains. Il n'hésite pas non plus à se moquer de lui-même, comme pour nous paraître plus sympathique. Mais l'invasion de ces espèces de grosses couilles poilues d'extraterrestres est bien moins rigolote qu'on le pense. Le vieil anar semble petit à petit faire la morale à l'Amérique, sans parvenir à trouver un second niveau de sens à sa farce. Dommage. "Les enfants courent pour savoir qui va le plus vite, mais se fichent de savoir s'il y a un gagnant. Dès qu'un enfant veut gagner, alors il a un objectif, une ambition, et il cesse de jouer. Vous, les êtres humains, vous avez emprunter la mauvaise voie, d'un point de vue évolutif, quand votre mode de vie principal est devenu l'ambition, et que vous avez commencé à considérer le jeu comme réservé aux enfants. Nous, dans notre évolution, nous avons choisi le jeu. Pour nous, être sérieux, c'est puéril."