Sans doute y a-t-il eu une erreur à l'impression...
Je ne vois que ça...
Cette quatrième de couverture qui sous-tend un récit plein de suspens, au style riche et complexe, un "sommet d'art narratif" ne peut être celle du roman passablement insipide que j'ai lu...
Paul Auster a décidé d'écrire son histoire en patchwork, utilisant la mise en abîme et les ressorts de l'épistolaire pour mieux rebondir, proposant un enchaînement de chapitres passant du "je", au "tu", au "il" et intercalant les narrateurs, mais il n'y a là rien de bien révolutionnaire (sauf peut-être le chapitre où le narrateur s'adresse à lui-même, forme originale que je n'ai pourtant pas appréciée).
Quant au suspens... "Invisible" n'est pas vraiment un roman que je classerais dans la catégorie "Thriller" mais plutôt "atermoiements divers". Je cherche encore la "fascinante réflexion sur les thèmes de la disparition et de la fuite".
On est plutôt face à un jeune homme qui se cherche, déstabilisé par la rencontre d'un homme mûr, dont le côté obscur va le confronter à ses propres faiblesses et insuffler un autre cours à sa "destinée".
Ce côté "roman initiatique" à l'envers (car le narrateur ressort plus diminué que grandi de l'aventure) est renforcé par quelques passages intéressants comme la relation particulière du narrateur à sa sœur ou encore à la jeune Céline (qui elle n'est pas sans rappeler Laura de "La Ménagerie de Verre" de T. Williams)
Ces passages me retiennent de noter plus sévèrement cet ouvrage qui ne m'a cependant pas emballée.
Le fait de l'avoir lu en français n'a sans doute pas aidé à apprécier le style de l'auteur que j'ai trouvé aussi fade que l'histoire.