Jane Eyre ou comment faire croire aux jeunes filles qu'elles ne peuvent être indépendantes sans homm
Alors, nous voilà donc de nouveau réuni derrière l'écran, et cette fois ne croyant plus en l'amour je décide de vous conter le roman de Charlotte Brönte paru en 1847, une année d'écriture lui auront suffit à écrire ce tissu de minauderies. A savoir que Charlotte avait deux soeurs, Emily et Agnès, mais bon lorsque l'on lit un Brönte rien ne se de tergiverser sur la quelle exactement a écrit le bouquin...
Les soeurs sont issus d'un milieu modeste, leur mère meurt durant leur jeunesse, les soeurs craindront plusieurs fois d'être séparées par la maladie et c'est leur père, pasteur de son état qui les poussera à faire des études. Le résultat en est qu'elles nous pondent des romans dont les héroïnes cherchent à combler un manque affectif dut à leur enfance tragique tout en gravissant les échelons sociaux; Jane Eyre est une orpheline qui a la fin de ses études partira faire la gouvernant pour un vieux richard dont elle tombera follement amoureuse, et ça tombe bien car lui aussi.
Bien sûr tout cela se fait avec beaucoup plus de raffinement, nous ne pouvons nier le talent des écrivains anglais de cette époque, mais pouvons-nous dûment accepter que de tels personnages soient considérés comme des "féministes"? Car, j'entends souvent à propos de ces livres ce genre de stupidités mondaines. Non, Jane n'est pas une femme libérée, pas plus que Catherine (Les Hauts des Hurlevents, le livre d'Emily) qui évoque plus le cas social avec son amant. M'voyez?
Non? Bon d'accord, je ne voulais pas sortir mes griffes mais si ça n'est toujours pas évident... Croyez-vous vraiment que des filles qui auraient eu la chance de recevoir une éducation précieuse, et qui aiment se cultiver, se mettraient dans des états lamentables pour des hommes qui les battraient? Les ignoreraient? Les feraient languir avec des premières femmes folles et dépressives cachées dans un manoir? Non certainement, il n'y a qu'une Micheline qui tomberaient dans le panneau... On peut toujours dire "oui mais quand même, ça parle des classes sociales etc", ouais bah ça à peu près tout les livres parlent de ça quand il ne parle pas d'un type qui voudrait que tout le monde s'aime dans la miséricorde et faire des love-parades avec des mages.
Donc, à lire oui, mais pas pour son côté soit-disant vindicatif, mais pour son romantisme, ses effusions de sentiments, ses quelques passages semi-érotico, bah quoi, on est au 19eme siècle, une nuque est bien mieux vu qu'une poitrine refaite et un string à cette époque. A lire car il ouvre à un véritable pilier de la littérature, Le Foire aux Vanités de Thackeray, que je critiquerai peut être sous peu (d'autres projets). Et pour finir, je le conseille à toutes celles et ceux en mal de passion et de romance dans ce monde aussi terre à terre que celui-ci.