115-45-95, 163. Les trois premiers chiffres correspondent aux mensurations de Jayne Mansfield, le dernier à son QI. A celle que "les hommes avaient du mal à regarder dans les yeux' (sic), Simon Liberati consacre un court récit qui, comme son titre l'indique, évoque principalement les derniers mois de sa vie et, avec une minutie maniaque, les circonstances de son fatal accident, cervelle éparpillée et chihahuas miraculés, compris. Vomie par Hollywood après avoir été portée aux nues (dans tous les sens du terme), l'existence de cette Marilyn du pauvre, est une symphonie en rose et noir, particulièrement pathétique. Dans Jayne Mansfield 1967, Liberati se réclame de Truman Capote (on est loin de De sang froid, cependant) et de Kenneth Anger (là, d'accord). Le livre est ultra documenté, c'est un fait, et ressemble plus à un reportage, souvent crapoteux, qu'à un véritable roman. C'est un livre cruel, à l'humour douteux - "Rita Hayworth entre Ali Khan et Alzheimer" -, qui peut fasciner par sa description scrupuleuse d'une autre Amérique, vulgaire et grotesque. Les cinéphiles préféreront revoir la Jayne Mansfield 1956 dans La blonde et moi de Frank Tashlin.

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le 27 avr. 2017

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