Dans ce roman biographique, Jean Teulé semble se complaire dans le sordide. Villon y est présenté comme pratiquement inhumain (en dehors des souvenirs qu'il conserve de sa mère). Or dans l'esprit d'un poète il y a forcément quelque beauté, une part d'idéal. C'est ce qui manque cruellement dans le livre de Teulé. A aucun moment Villon ne s'élève au-dessus de la bassesse qui l'entoure. On assiste à une surenchère dans le monstrueux et, à chaque page, nous attend quelque horreur (souvent gratuite!). Au final, j'ai trouvé cette lecture désagréablement racoleuse et n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal. Il existait sans doute une meilleure façon d'entrer dans l'atmosphère médiévale, ainsi que dans l'univers de ce grand poète. Dommage.