Ce roman c'est un clash entre l'amour, la bienséance et la guerre.

Dans ce roman, le temps se dilate, il commence en 1916, se termine en 1920 et pourtant, j'ai eu l'impression d'avoir vu évoluer les personnages sur une décennie, sinon plus. C'est le pouvoir de certains amours, donner l'impression qu'ils ont toujours été et seront toujours. C'est une histoire comme ça que Olivia Elkaim nous raconte. Et pas n'importe laquelle, celle de Jeanne Hébuterne et Amedeo Modigliani. L'histoire de leur amour fulgurant et dévastateur.


L'histoire commence avec la vie ordinaire d'une jeune fille loin d'être ordinaire : Jeanne Hébuterne. Une jeune fille discrète, sérieuse, sage et obéissante. Tout en tendresse et innocence. Alors que les jeunes filles de son âge sont prêtes à devenir des épouses, des mères, des femmes d'intérieur, elle intègre l'Académie Calarossi, grâce à l'intransigeance de son frère, elle sera peintre.


Un frère avec lequel elle partage une complicité sans limite, les joies de l'un sont les bonheurs de l'autre, les peines de l'un sont les chagrins de l'autre. Alors qu'il se trouve au front, Jeanne balade sa peine en bandoulière, elle est dans l'attente du pire.. Elle va rencontrer Amedeo Modigliani, avec lui, elle va rencontrer l'amour.


Un amour passionnant, passionné, tumultueux, dévorant. Elle sera sacrifiée sur l'autel de cet amour. À son contact, de transparence en transparence, elle va disparaître.


L'auteur nous raconte cette rencontre, ce coup de foudre, cette histoire éphémère. Elle nous raconte le tout à la première personne et nous transporte dans cette spirale qui va définitivement trop vite pour bien finir.


La force de l'auteur ? Avoir appuyé son récit sur des réalités, des faits et des anecdotes de la vie des artistes. Tout est avéré puis réarrangé. Avec Jeanne Hébuterne et Amedeo Modigliani, on découvre un Paris d'artiste, ceux pour qui l'art n'était que l'extension d'eux même, ceux qui ont pratiqué l'art, comme ils respirent. Elle nous plonge dans un Paris maudit également, où les lendemains sont plus compliqué que les veilles.


J'ai été envoûtée par l'histoire, difficile d'en dire plus, si ce n'est que pendant ma lecture, j'étais Jeanne Hébuterne.


Verdict : C'est un roman confus, à l'image de la ribambelle de sentiment que ressent une femme à la minute. C'est une lecture qui chamboule le cœur et l'esprit.

habibaelb
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le 26 août 2017

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