Je suis une légende par VivienG_
Enfant, j'avais eu la chance, ou la malchance de tomber sur l'adaptation cinématographique de ce livre, avec Vincent Price, intitulée Le Dernier Homme sur Terre, réalisée en 1962 si je ne me trompe pas. Les cris du meilleur ami du héros l'appelant toutes les nuits m'avaient hantés, ainsi que toute cette ville morte et désolée.
Lorsque j'ai grandi, je me suis rendu compte que ce film était tiré d'un roman, Je suis une légende. Je l'ai donc lu tout en sachant grosso modo ce qui arriverait.
Roman d'anticipation écrit en 1954, Je suis une légende nous conte donc l'histoire de Robert Neville, dernier homme vivant d'Ingleston qui n'ait pas été contaminé par le vampirisme. Il tente de résister en se barricadant la nuit, et en s'affairant la journée à consolider ses défenses, à s'approvisionner en nourriture et à détruire les vampires autour de chez lui. Solitude, nostalgie, questions existentielles. Pourquoi continuer de vivre alors que l'on est seul au monde ? Après alcoolisme et dépression, Robert Neville va tenter de s'attaquer aux causes de cette maladie en se lançant dans de grandes recherches.
Le mythe du vampirisme est ici attaqué sur deux fronts. Tout d'abord, par l'angle classique des clichés habituels des vampires, ainsi l'on retrouve une scène analogue à une autre de Dracula. D'un autre côté, les clichés sont passés à la moulinette scientifique et tout devient rationnel de par les yeux de Robert Neville qui nous explique pourquoi les pieux tuent les vampires et non les balles, etc... De plus, tout cela s'accompagne par une réflexion, un peu sommaire il est vrai, sur la solitude et la différence.
L'histoire est très intéressante et même si la langue de Richard Matheson n'a rien d'exceptionnel et utilise toujours les mêmes ressorts, l'on se laisse facilement porter par cette histoire du dernier homme au monde qui démonte à lui-seul le vampire et son mythe.