À l'Ouest, rien de nouveau par VivienG_
Narré à la première personne par Paul Baümer, un soldat prussien, le roman raconte les liens entre de simples soldats auxquels tout le monde pourrait y identifier un ami, un frère, un copain, dans les tranchés face aux soldats français et anglais. D'un humour bravache, l'on passe sans transition à l'horreur du combat lorsque l'assaut est donné par l'ennemi dans les volutes de poussière renfermant la mort et le sang. Folie, mort, désillusions, les soldats sont confrontés en plus à l'incompréhension des civils qui ne se rendent pas compte de ce qui se passe. La guerre a changé depuis 1870, les guerres balkaniques de 1912-1913 n'étant qu'un prélude au massacre décrit dans ces pages. L'expression est simple mais poignante, et l'on voit ces bons gars tomber comme des mouches autour de Paul, qui n'a en tête que sa survie. Plus la victoire, plus la défense, plus la destruction du haï français. Juste la survie. Car comme l'écrit Remarque, ce ne sont plus que des "hommes-bêtes", qui n'avaient rien en partant à la guerre, que rien n'attend, et qui ne trouveront plus rien à leur retour. Et, prophétique, Remarque met dans la bouche de Paul que cette génération sacrifiée habituée à tuer devrait prendre sa revanche, tôt ou tard.