En cette période d'épidémie et de confinement "Je suis une légende" peut faire quelque peu écho à notre quotidien. Ce roman publié en 1954 est un mélange de fantastique et de SF d'anticipation. Il présente une dystopie, un monde où l'espèce humaine est quasi éteinte et où son dernier représentant, Robert Neville, est traqué par des vampires. Chaque jour Neville s'organise dans son abri pour pouvoir survivre à la nuit tombée, car bien entendu les vampires ne se manifestent que du crépuscule à l'aube.
Le livre se présente comme un journal intime où Neville consigne au quotidien ses efforts pour rassembler des provisions, réparer les dégâts causés par les assauts de la veille et brûler les corps de ses ennemis pendant leur sommeil. Il couche aussi sur le papier son angoisse et sa solitude. Une solitude telle qu'il en vient à suivre un chien errant pendant des semaines pour s'en faire un compagnon. Enquêtant sur la cause de la dispartition des hommes, Neville découvre l'existence d'un virus responsable de cette épidémie de vampirisme. Parviendra-t-il à survivre dans ce monde violent où l'humanité est devenue une légende?
Ce roman apocalyptique plein de suspense vaut bien mieux que le film bas de gamme qu'on en a tiré (avec Will Smith). Grand maître du fantastique et de la SF, Richard Matheson modernise ici le mythe du vampire, en lui donnant une explication scientifique. Je vous conseille aussi son roman "L'homme qui rétrécit" et ses incroyables nouvelles publiées en 4 tomes aux éditions "J'ai lu".