J’ai une affection particulière pour Barbara Abel qui a réussi à me donner le goût des romans noirs avec Derrière la haine. Ne vous attendez pas à des thrillers avec elle mais à des romans noirs dont l’intrigue se construit petit à petit et qui finit par exploser… On adhère, ou pas ! À chaque nouvelle parution, j’aime retrouver ses romans et j’espère secrètement retrouver l’ambiance particulière de cette première lecture. Malheureusement, cela fait quelques temps que la magie n’opère plus.
J’ai tout de même reconnu le style de Barbara Abel, sa façon de poser le décor et de créer des situations réalistes avec des personnages « monsieur et madame tout le monde ». Encore une fois, le lecteur est plongé dans le quotidien d’une famille. Ici, c’est une famille recomposée avec tous les enjeux qui en découlent: l’amour filial, l’égale intégration des membres de la famille, la place du couple dans l’équation…
Ce roman avait tout pour me plaire mais cette fois j’ai trouvé les ficelles un peu grosses et les personnages finalement peu réalistes. Je n’ai pas réussi à ressentir de l’empathie pour les personnages ni pour ce qui leur arrivent. Je crois avoir fait le tour des thématiques de l’écrivaine qui tournent toujours autour la frontière ténu entre coupable et victime.