Ç'aurait été un bon livre avec une meilleure traduction — c'est une première phrase un peu abrupte, je sais. Mais les dictons (« Je voudrais infuser la saleté sous tes ongles et la boire » (?!)) et les surnoms employés pour désigner les personnages (« Sa Meilleure amie », « l'ami », « Monsieur Mufle »...), auxquels le traducteur s'est attaché comme une huître à son rocher, ne passent pas du tout en français.
En outre, les premières cent cinquante pages sont privées de style, il n'y a en tout et pour tout que deux métaphores, dont une, l'image du bateau, incompréhensible car certainement traduite mot pour mot.
Heureusement, et paradoxalement, plus la fin et de l'histoire, et de l'héroïne, approche, plus le texte prend vie et gagne en légèreté. Jamais au point d'être bouleversant mais au moins la relation majeure du roman est émouvante.