Au village des Bastides, en Provence, Ugolin a de grands projets. Il aimerait se lancer dans la culture des œillets. Pour cela, il a besoin d'un bonne terre, bien irriguée. Son oncle, César Soubeyran dit « le Papet », connaît le terrain idéal : la ferme des Romarins. Son terrain est pourvue d'une source dont peu de gens connaissent l'existence. Mais Pique-Bouffigue le propriétaire refuse de vendre aux Soubeyran. Quand il casse sa pipe, c'est un gars de la ville qui hérite des terres, bossu de surcroit : Jean Cadoret. Ce dernier s'installe aux Romarins avec sa femme et sa fille, et de grands projets à long terme. Un coup dur pour les Soubeyran.
Je n'avais jamais lu Pagnol et cela faisait longtemps que j'avais envie de le découvrir. C'est chose faite avec Jean de Florette, premier tome de l'Eau des collines. Et ma première réaction après avoir terminer a été de me demander pourquoi j'ai attendu si longtemps. La seconde était une furieuse envie de lire la suite : Manon des Sources.
Quelle belle écriture ! Le style de Pagnol est à la fois naturel, soigné et poétique. J'ai senti la Provence comme si j'y étais, avec de belles descriptions et des dialogues très vivants. On ressent vraiment l'amour de l'auteur pour sa région.
Quant à l'histoire, elle est belle dans sa simplicité. Ce sont des portraits d'hommes. Jean de Florette est un homme honnête et droit, dur à la tâche, avec le seul défaut d'être naïf. Il est trompé par Ugolin, qu'il prend pour son meilleur ami. Ce dernier est lâche et hypocrite, et ne souhaite que voir Jean échouer dans ses projets, pour récupérer sa ferme. On a de la pitié pour le premier, et on n'arrive pas à haïr le second, malgré sa veulerie. Le vrai méchant, c'est le Papet, figure d'autorité du village.
J'ai très hâte de connaître le dénouement de cette histoire et je vais me dépêcher de lire Manon des Sources.