Alan Moore te plonge dans un délire mystico-littéraire XXL

Si tu pensais que Alan Moore se limitait aux comics sombres et subversifs, Jérusalem est là pour te rappeler qu’il peut aussi écrire un pavé de 1200 pages qui mélange l’histoire, la métaphysique, le fantastique et la poésie… tout en se déroulant dans un quartier bien paumé de Northampton.

L’histoire ? On suit une myriade de personnages sur plusieurs siècles dans la banlieue de Northampton, un lieu où se croisent ouvriers, poètes, démons, anges et figures historiques. Moore y explore la mémoire, le temps, la réincarnation et même des théories quantiques avec une ambition délirante et une prose foisonnante. Certains chapitres prennent des formes expérimentales (dont un écrit en flux de conscience façon Finnegans Wake, juste pour le plaisir de te donner une migraine).

Le gros point fort ? C’est une œuvre monstre, un trip littéraire sans équivalent. Moore mixe érudition, expérimentation et narration labyrinthique avec un talent indéniable. Si tu aimes les romans qui repoussent les limites du genre et qui mélangent réalisme brut et ésotérisme cosmique, c’est un régal.

Le hic ? C’est du Alan Moore en roue libre totale. C’est dense, parfois indigeste, et il faut une sacrée endurance pour ne pas lâcher en cours de route. Certains passages flirtent avec le génie, d’autres avec le délire sous LSD, et si tu n’accroches pas au style, ça peut vite devenir un pensum.

Bref, Jérusalem, c’est un monstre littéraire unique, une fresque hallucinante qui défie les lois du temps, de l’espace et de la patience du lecteur. À lire si tu veux une expérience de lecture hors norme… mais prépare-toi à en ressortir soit illuminé, soit complètement paumé.