Hirondelle je t'admire, je t'envie. Tu es le personnage énigmatique qui fascine, l'être détaché qui ne s'intéresse pas à ceux de son espèce. Je ne t'attendais pas, je ne pensais pas que tu prendrais autant d'importance et que tu dépasserais même ton créateur.
Pourtant ce n'est pas toi que j'ai le plus suivie durant cette lecture, c'était un homme. Froid, qui, sous la plume d'Amélie, a revêtu les traits d'un tueur à gage. Ses meurtres et ses jouissances m'ont peu intéressée, en revanche j'ai aimé lire en compagnie de Radiohead, (petit cadeau de notre auteure bien aimée), j'ai ressenti avec lui de l'émotion face à ce petit cadavre d'hirondelle, ses pensées pour Elle :
"Mais il y'a ces cas de demoiselles silencieuses qui, elles, sont ce que la nature humaine a produit de plus étranger"
Je lis Amélie comme je lirais des petits remèdes à l'existence, je m'imprègne de ses créations de leur complexité, de leur étrangeté. Je trouve tant de charme à ces personnages de papier que mon cœur s'emplit de gratitude pour l'auteure de leurs jours, à présent je ne pourrais plus me défaire de la petite âme de ses livres.