Fulgurances
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Mais après chaque biture, j'me rentrais pour lire le fameux journal d'un vieux dégueulasse.
Avec cet alcool ruisselant dans mes cheveux, ces foutues cendres de joint sur les habits, et sûrement quelques gouttes de transpirations dégoulinantes sur la tronche, c'était moi le jeune dégueulasse. Pas grave, on n'a pas le temps pour les regrets ni les conneries de ce genre, quand on est un raclo de ma trempe.
En réalité, j'crois que j'en bitais pas une à ce bouquin, parce que j'étais dans les vapes. Mais je sais que c'était vraiment un moment délicieux, comme un bon whisky. Ça pique mais ça fait du bien.
En même temps, faut dire que cet enfoiré de Bukowski a un sacré talent d'écriture. Il se fout pas de ta gueule !
Avec son écriture argotique, ses personnages de prolo, et ses propos politiquement pas correct; il en a rien foutre. Le rap n'a qu'à bien se tenir !
Il est sincère notre Charles, il est marrant aussi. Pas comme Chaplin, là c'est un humour cru, où on se met des cuites.
Bières, meurtres, blues, clopes, jean, tuniques, gin tonique.
Vestige d'une Amérique passée, donnant la parole au moche, au vieux, à la crapule, il offre une photographie unique de l'Histoire de son pays. On ne mâche pas nos mots. On ne se prétend pas bourgeois, ni bohèmes. On est des Hommes, et par Homme je parle pas que de scrotum, de chibre et de couilles bien claires. Je parle de sang, d'os, d'angoisse et de souvenirs.
On se souvient des auteurs, on se souvient des politiques; tous morts de nos jours. On se souvient des exploités, qui eux le seront sûrement toujours. Ils auraient qu'à s'unir, mais tous ces grands cons se détestent entre eux.
Il écrit des œuvres coup de poings, crochet de la gauche et un bon uppercut. L'équipe Bukowski mène la partie à bon coup de 8 sur 10.
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Créée
le 28 août 2023
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