Snif, snif. Alors que je sèche toujours mes larmes à la fin de ce Joyland, je me trouve face à un duel de notation.
Assurément, Joyland n'est pas le meilleur livre de Stephen King, qui reste pourtant un maître dans l'art de manier à la fois suspens et frisson, réalité et surnaturel.
Ceci dit, mis à part peut être les dernières pages, on a tout de même du mal à trouver quoi que ce soit du genre dans ce livre.
Le pré-final est plutôt sympas et le coupable bien trouvé, bien pensé, mais quelqie chose manque cruellement à ce roman pour en faire un très bon roman. L'illumination permettant à Devin de trouver la solution ressemble à vrai dire davantage à un truc, à un manque d'inspiration qu'à tout autre chose. Dirais je qu'il se serait suffit d'une vingtaine de pages de plus pour faire monter le suspens avant de nous révéler l'identité de l'assassin et rendre Joyland vraiment sympas ? J'ose.
Néanmoins, il faut le reconnaître, il ne s'agit pas là d'un mauvais roman. Comme à son habitude, King prend son temps pour nous familiariser avec les personnages à nous en faire presque oublier le reste, et cela fonctionne, comme d'habitude.
Car comment ne pas rêver de ce parc d'attraction et de ses coulisses ? Comment ne pas vivre avec Devin les joies et les galères d'un tel job étudiant ?
Comment ne pas éprouver de la sympathie pour ce pauvre gars que l'amour et l'idiotie torturent mais qui reste un chic type ? Comment ne pas voir Erin dans sa charmante tenu d'Hollywood girl, ou Tom buvant une bière sur la plage ? Et surtout, comment ne pas se prendre d'affection pour la petite famille Ross ?
De fait, le livre nous fait rêver, nous fait ressentir ces moments passés, nous fait aimer et détester, et en cela, il est réussit, indéniablement. Enfin, depuis le temps,
King sait y faire.
Mais justement, c'est un king et les fans de l'auteur d'autrefois, ceux qui aiment trembler en le lisant, qui aiment découvrir monstres, vampires et autres choses surnaturelles risquent de ne pas y trouver leur compte.
Pour ma part, mon seul véritable regret, je l'ai dis, est ce final d'enquête un peu bâclé qui heureusement est quelque peu rattrapé par la fin du livre en lui même.
Alors mon dilemme reste celui ci : dois je noter ce livre en tant que Stephen King ou en tant que simple roman narrant les souvenirs d'une année mémorable de jeunesse ? J'opte pour la seconde option, car après tout, chaque livre se doit d'être unique.