"Little blue star that offers light..."
Il y a les livres qu'on aime avec plus ou moins d'intensité, ceux qu'on lit avec plus ou moins de plaisir. Et puis il y a les livres qui nous marquent, qu'on lit en ne se rappelant qu'occasionnellement que nous sommes humains, et que les êtres humains ont besoin d'oxygène, en plus de littérature, pour vivre, et que si on ne respire pas dans les plus brefs délais on mourra de toute façon avant la fin et ça, ce serait vraiment dommage.
J'ai refermé "Just kids" avec la certitude absolue qu'il appartenait à la seconde catégorie et, parallèlement, avec une irrépressible envie de l'ouvrir à nouveau, de recommencer par le commencement, de rembobiner le film, de remettre l'aiguille sur le vinyle, de tout ce que vous voulez pourvu que ça ressemble à un été de la fin des années 60 à New-York.
En vérité, je crois que je suis tombée amoureuse de ce bouquin. Je l'ai lu le coeur battant, les yeux brillants, le souffle court, j'y ai pensé que j'en étais loin, j'ai été heureuse rien qu'à l'idée de le tenir à nouveau entre mes mains, peut-être même en ai-je rêvé. Et quand j'ai eu fini la dernière ligne, quand j'ai su le fin mot de leur histoire, j'ai été émue comme si elle avait un peu été la mienne. Possédée, j'étais. Et les effets secondaires se font toujours sentir puisque depuis hier, date à laquelle j'ai terminé ma lecture, j'ai dû exploser le record d'écoutes consécutives d'une même chanson avec "The Jackson song" ( http://www.youtube.com/watch?v=8OVnNePQPsQ ), une des dernières citées dans le bouquin. Bon, ça ne nous fera pas danser jusqu'au bout de la nuit, j'en conviens, mais c'est beau comme un livre de Patti Smith.
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