J'ai commencé à lire Kaiken en me disant qu'il s'agissait vraiment d'un Grangé comme les autres : le flic orphelin et torturé qui a du mal avec les relations sociales et plus particulièrement amoureuses, plongé corps et âmes au coeur du enquête atroce qui le met en difficulté avec sa hiérarchie. Dans cette enquête, tout est prévisible, mais la plume de l'auteur reste fluide et prenante, et je me suis donc laissée porté par l'histoire.
C'est au milieu du livre que l'auteur à vraiment réussi à me surprendre. Subitement l'histoire prend une tournure plus personnelle. Je m'y attendais un peu, mais là le mal semblait être plus proche que ce que je pensais. Nouveau rebondissement, l'auteur s'est joué de nous et nous a conduit sur une mauvaise piste ! Super, plein de rebondissement, je n'arrive pas anticiper l'histoire qui devient d'ailleurs assez angoissante.
Mais ça se gate par la suite. Déjà, les faux indices disséminés dans la première partie du livre ne sont jamais expliqués, ce qui crée selon moi des incohérence. Ensuite, la fin est vraiment gachée. Elle est trop courte, alors que les 80 pages précédentes sont d'une lenteur extrême pour faire monter la pression, qui du coup se dégonfle complètement. ede plus, l'intrigue se résout grâce à un deus ex machina complétement improbable et a des capacités du personnage principal qui ne tiennent pas la route.
En conclusion, il s'agit d'un Grangé un peu plus original mais qui, comme souvent, souffre d'une fin moins bien aboutie.