J'ai lu un livre papier… nan je déconne, c'était un e-book.
Bon c'est pas tous les trois jours que je lis un roman. Pourquoi celui-là ? Allez savoir… mais je suis très bien tombé.
D'abord il y a le côté «ouate de phoque» permanent. Ça commence assez normalement, puis l'enquête devient louche, on passe un peu la frontière du fantastique, puis carrément, puis… ça ne s'arrête jamais, il y a une escalade de l'impossible, mais qui tient debout.
Alors bien sûr au bout d'un moment, l'enchevêtrement de personnages, d'évènements devient illisible, on ne peut plus retracer les fils. Mais ce n'est pas comme ça qu'il faut prendre le livre. Il faut se prendre les évènements dans la gueule, bien droit, se faire secouer, se laisser emmener là où Mieville veut et comprendre peut-être, après… À la fin on comprendra ce qui importait, quels sont les «personnages» clés, lesquels n'étaient là que pour le décors.
Car il y a cette idée géniale, de rendre tout comme un personnage, tout est vivant, tout parle… tout sauf Londres. Londres est vivante mais silencieuse, un dieu un quelque sorte, elle porte tout ce bordel, sagement. Et c'est là que le bouquin est vraiment bien, au milieu de ce foutras «new-weird», il y a un portrait de Londres qui est tout sauf inintéressant.
À dans 6 ans, quand j'aurais lu mon deuxième roman sans images.
(À noter que je l'ai lu en anglais, et que le style utilisé me semble quasi-intraduisible, donc je ne me rend pas compte de ce que la traduction française peut donner)