Dans l’ensemble, j’ai plutôt apprécié ce roman mêlant guerre et amour. Le couple est attachant, bien que Catherine soit d’une niaiserie impressionnante, prête à tout pour contenter Frédéric. J’ai trouvé cette vision du couple un peu gênante, mais ce sexisme est compréhensible quand on voit quand fut écrit le livre (1929). Catherine est néanmoins une personne très humaine, à l’inverse de Frédéric que je trouvais froid. Bien qu’il mette sa vie en danger pour retrouver son amante, j’ai trouvé qu’il était une personne assez froide, mais qui ne le serait pas dans ces conditions ?
Ces conditions, justement, parlons-en ! Ce roman n’est pas un roman pacifiste, car la guerre est là et elle est assumée. L’ennemi est déshumanisé, on ne le voit pas de la quasi-totalité du roman ! Il n’est qu’une présence lointaine, que l’on redoute, mais qu’en tant qu’ambulancier, on ne voit pas souvent. Cette absence de l’ennemi est intéressante, car elle s’éloigne du roman de guerre pure où l’on est aspiré dans d’intenses combats. Ici, pas de tout cela, l’action énergique et « rambo-esque » n’est pas présent, et c’est tant mieux ! De cette manière, l’accent est mis sur l’esprit de camaraderie des soldats et sur la vie loin du front qui, pour certains, n’a pas fondamentalement changé de l’avant-guerre. Le revers de la médaille est que cette absence d’action ralentit parfois l’histoire.
En conclusion, j’ai réellement apprécié ce roman, bien qu’il tire parfois en longueur. Néanmoins, j’ai trouvé l’histoire d’amour des plus romantique et le cadre des plus tragique ! Une bonne surprise.