Le nouveau roman de Joël Dicker, L'Affaire Alaska Sanders, est un naufrage.
Paresseuse est l'adjectif qui qualifie le mieux cette "suite" de l'Affaire Harry Quebert comme elle a été vendue pour la promotion du livre.
On lit une histoire identique, dans un cadre identique, racontée de manière identique à la première Affaire. Sauf que le lecteur est ici privé de bons personnages et d'une maîtrise du récit ! Ces deux points étant indéniablement pour moi les deux atouts des romans de l'auteur jusqu'à présent.
Les personnages sont creux et leur nombre est multiplié par deux, de manière même grotesque, dans les derniers chapitres. Tous ces personnages ont des comportements et des histoires ubuesques qui ne rendent jamais tangible l'intrigue. De plus, à chaque chapitre, son journal intime, sa cassette vidéo, sa photo qui tombent comme un cheveu sur la soupe pour faire avancer grossièrement l'intrigue dont les rebondissements sont de plus en plus invraisemblables.
Le gros du problème est là : on ne croit à aucun instant à ce que l'on lit. Et comme le style est inexistant, fidèlement à l'auteur, et qu'aucun personnage n'est intéressant, le livre tombe des mains car rien ne permet de s'accrocher si ce n'est connaître le dénouement.
Cela fait déjà beaucoup pour un livre mais comme je le disais en préambule, l'impression de déjà-lu plombe encore plus la lecture. Bref, carton rouge pour L'Affaire Alaska Sanders.