Bon Stephen Chbosky moi, je l'aimais déjà bien. Pour vrai. Je l'avais découvert avec Le Monde de Charlie (publié d'abord aux éditions Sarbacane sous le titre Pas raccord). On pouvait y lire une série de lettres, qui racontaient l'histoire de Charlie (mais qui est en fait très autobiographique), un ado limite outcast qui se tape des blackouts quand il fait un peu le sexe des fois (à l'époque ça m'avais fait penser à une version kiddo de Mysterious Skins, tu vois le genre ?).


Ça a été adapté en film par l'auteur lui-même en 2012, avec Ezra Miller et Emma Watson, enrichi d'une super BO remplie de pop des 80's et surtout dominée par les Smiths et la plus géniale chanson du monde (There is a light that never goes out si tu veux tout savoir).


Voilà pour la petite présentation.
Pour souligner que j'aime vraiment Chbosky, comme on pourrait kiffer un pote de 15 ans son aîné parce qu'il est sensible, un peu dark pop et borderline...


Alors quand j'ai su qu'il sortait un nouveau bouquin appelé L'Ami imaginaire, traduit par le grand monsieur (Jean Esch) qui traduit Stephen King en français, je pensais faire un sans faute.


Et franchement (franchement !), ça démarre très très bien. On découvre Christopher (petit clin d'oeil à Christopher Robin de Winnie l'Ourson ? Why not...) et sa mère, fuyants Jerry, un homme violent et alcoolique. Ils s'enfuient en Pennsylvanie, sont en galère de thune, Christopher c'est pas une flèche à l'école, il est dyslexique ... Chaud quoi...


Surtout qu'il se met à voir des nuages visages. Qui lui sourient, qui lui parlent et qui l'entraînent dans un bois. Où il disparaît. Pendant six jours.


Flippant un peu mais attends la suite minou : quand il refait surface, il a plus aucun souvenir de rien, et mis à part quelques migraines il gagne en lucidité, arrive à déchiffrer les lettres, compte comme personne.


Sauf que sa disparition fait remonter à la surface une histoire vieille de 50 piges, au même endroit, où un petit garçon du nom de David, lui, a complètement disparu. Jamais revenu, envolé. Sous les yeux de son grand frère, Ambrose.


Voilà, je pitche pas plus. C'est assez maousse. Le bouquin fait 750 pages, Chbosky est un gros fan de Stephen King, il le dit lui-même et donc son livre est vraiment mais VRAIMENT inspiré de l'univers du roi de l'horreur, en tout cas en ce qui concerne les terreurs enfantines. C'est pas aussi bon, mais on salue l'inspiration sans que ça passe autant pour du plagiat à deux balles.


Beaucoup de personnages vont être entrainés dans l'histoire, dans une espèce de descente aux Enfers qui preeennnnnnnd bien son teeeeeemppps, où se mêlent Réalité et Monde Imaginaire.


Mais (ouais).


L'Église. Putain. D'habitude j'ai jamais vraiment de problème avec le puritanisme dans les oeuvres de fiction, les personnages peuvent être croyants, je m'en fous royal, tant que ça vient pas se mêler à l'intrigue elle même. Parce que ce qui passe pour un foutu bouquin fantastique se termine finalement en espèce d'essai théologique et une morale vraiment manichéenne, ou alors j'ai rien capté (ce qu'est possible aussi, je vieillis).


Pourquoi pas hein, mais moi ça m'a complètement ruiné le dernier quart du bouquin. J'aurai mis 8 à l'aise, pour vrai.


Là, je peux pas. Sérieusement, ça vaut 6, je sais que c'est pas une mauvaise note mais j'en pouvais tellement plus à la fin de ce pavé que je criais au secours intérieurement à chaque fin de chapitre.


Je répète, c'est un sacré morceau, il faut vraiment avoir la Foi (oh bon ça va) pour se le taper en moins d'une semaine. Y'a pas vraiment de risques d'indigestions non plus hein, considérez ça limite comme un petit frère de Stephen King et ça passera crème.


Et limite racontez moi comment vous vivez la fin de l'histoire pour savoir si je suis vraiment aigri ou si elle est vraiment dégueulasse (dans le sens bâclée et merdique hein pas dans le sens sale).


Mouip mouip :*

LouKnox
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le 24 juin 2020

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Lou Knox

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