L'amour dure trois ans par Anna
Il y aura toujours 2 Paris : le vrai, celui où on bosse, on sort, on bouge, on revient, on dort, on boit, on sexe, on mange, on dépense, on taxi, on basket, on se marre, on fait les cons, on s'aime pendant 5 ans ou 3 jours, on se prend pas au sérieux... Et l'autre.
Beigbeder évolue dans l'autre, la caste castratrice qui l'oblige à faire vivre et mourir ses personnages dans ce même monde, sans qu'ils n'aient traversé la Seine : LA PUTAIN DE RIVE GAUCHE.
Barbiche germanopratine pompeusement mêlée à son écharpe 3 fils cachemire, il s'astique la nouille qui lui sert de cerveau, et décide d'avoir une carrière littéraire sans doute pour arrêter de se faire virer du Flore.
Pas assez beau pour être cool, il compense en tenant un discours dépreco-emo qui pourrait séduire une lycéenne déprimée parce que ses parents sont trop salauds (ils ne l'ont pas laissée sortir pour voir Jean-Philippon ce samedi, ils veulent sa mort ou quoi)... Ou peut-être toi qui, dans un moment douloureux de ta vie, a eu la volonté de t'entourer d'écrivains "profonds" (Coelho, Zeller, et autres Musso).
Je t'en supplie maintenant, laisse tomber ce bouquin, viens, on va danser rive droite. Les filles y sont jolies, les garçons drôles, et la vie moins casse-couille qu'un roman de Beigbeder.