Début du mythe mais la messe est dite

Avec l'appel de cthulhu débute le mythe
- et de l'écrivain Lovecraft
- et d'une série d'ouvrages renvoyant parfois les uns aux autres.

Cette nouvelle se présente comme la plupart des œuvres de l'auteur américain. Elle est un court récit d'un héritier faisant la synthèse de faits, présomptions et découvertes. Point commun de ce puzzle : le côté irrationnel et invraisemblable de chaque élément.

Et pourtant tout aboutit à une même conclusion : l'horreur est parmi nous.

Ce résumé s'applique autant à cette nouvelle qu'aux livres "la couleur tombée du ciel" ou "l'affaire Charles Dexter Ward".

C'est dire si la mécanique risque de lasser les lecteurs enchaînant les ouvrages les uns après les autres.

Heureusement la lecture est aisée et légère. Et le futur dérangé que deviendra Lovecraft manie les atmosphères à merveille. Je regrette même qu'il ne s'appesantisse pas sur certains événements.

À l'arrivée je trouve que ce livre est une parfaite initiation à la littérature de l'épouvante.
C'est aussi le point de départ d'un mythe pour les passionnés : Cthulhu se retrouve notamment dans les "montagnes hallucinées".

PS : lire Lovecraft, c'est aussi (ré) découvrir les a priori nauséabonds d'une époque (qui n'a hélas guère évolué en 100 ans).
- Les méchants qui font peur sont donc les "noirs ou métis" aux allures patibulaires et effrayantes. Quant aux juifs, ils n'ont pas plus le beau rôle (sic) ;
- voyager à travers le monde, c'est abandonner la civilisation anglo-saxonne (qui décline sous le joug des autres peuples) pour se heurter à des rites païens et rétrogrades (re-sic).
Et oui, tous les auteurs ne sont pas aussi inspirants que leurs œuvres.