Moi qui avait beaucoup apprécié "The casual vacancy" ("Une place à prendre" en VF), le premier roman post Harry Potter de JK Rowling, j'avais été très intéressé par la perspective d'une série de polars écrits par l'auteure britannique (bien que signés du pseudonyme Robert Galbraith).
Et je ressors au final assez déçu de la lecture de "L'appel du coucou", premier volet des enquêtes du détective privé Cormoran Strike, ancien militaire de retour à la vie civile après avoir eu la jambe arrachée en Afghanistan, assisté de sa secrétaire Robin, un peu coincée mais très débrouillarde.
Le roman n'est pas désagréable, dans la tradition du whodunit à l'anglaise, mais se révèle bien trop long et circonstancié pour ce qu'il a à raconter. Rowling décrit chaque conversation dans son intégralité, chaque évènement dans le moindre détail, sans que cela n'ait un véritable impact sur l'intrigue policière elle-même.
Lorsque cela concerne la personnalité des divers protagonistes, pourquoi pas, cela permet de décrire des personnages vivants, à la psychologie fouillée, mais quand il s'agit d'éléments purement factuels, le procédé s'avère rasoir, et j'ai mis un temps fou à rentrer vraiment dans l'histoire.
Car dans le même temps, le récit offre assez peu de rebondissements, ce qui rend le bouquin pas loin d'être ennuyeux dans sa première moitié.
Heureusement, la seconde partie s'avère plus passionnante, et JK Rowling offre à son lecteur un dénouement inattendu.
Surtout, l'écrivain britannique a au moins le mérite d'avoir bien préparé le terrain pour les suites à venir, avec un arrière-plan psychologique bien défini pour ses héros, tout en conservant de nombreux éléments dans l'ombre (on saura finalement très peu de choses sur les conjoints respectifs de Strike et Robin, qui n'apparaissent que de manière indirecte).