L'arbre aux 1000 têtes de navet.

En ce dimanche de tous les Saints, quoi de plus logique que de parler du livre de "L'arbre d'Halloween" écrit en 1972 par Ray BRADBURY (La Foire des ténèbres, Bien après minuit, Chroniques martiennes ou Fareinheit 451).

Sans vouloir trop en dire sur le contenu, c'est un livre de 150 pages qui se lit en un éclair.
Il est très « vivant », musical, lyrique, voire poétique même.
La lecture est facile, dynamique, une histoire courte nous entraîne dans un tourbillon, qui ne s'arrêtera plus une fois lancé, aussi violent que le temps qui passe un soir d'Halloween, comme dans nombre de pays occidentaux ;

L'auteur n'entre pas dans les détails, qui auraient pu être trop lourds et pesants pour l'action, on comprend rapidement le sens du propos, on se fait vite une image, même si parfois on aurait accepté de rester un peu plus longtemps dans certains passages avec quelques suppléments.
Et pour cause, « leur guide » ne s'encombre pas de délicatesse, ni de formules de politesse quand il s'agite ou agite son outil de travail.
On est dans "les Temps", le temps que brûlera la lumière des 1000 citrouilles de l'arbre d'Halloween.

Pas le temps de se poser un instant, on s'envole avec cette ribambelle d'enfants déguisés ou parés comme il se doit pour cette découverte du vrai sens du Jour des Morts, enfin plutôt des vrais Jours des Morts.

C'est une course contre la montre qui est engagée, courir aussi vite qu'un chien apeuré par un monstre sorti d'un tombeau, courir pour sauver avant la fin de cette nuit, leur ami Pipkin, « le môme le plus fabuleux qui ait jamais vu le jour », sans qui la bande n'a plus de sens.

Quelques changements de style lexical sont un peu trop soudains lors de la lecture, avec soit un passage presque enfantin pour livres d'enfants très imagé et sonore, soit des mots rares qui perturbent le mécanisme de lecture, en se demandant si ce livre est écrit pour les enfants qui deviennent des adultes ou pour les adultes en quête de leurs souvenirs d'enfants.
Mais un bon fond final qui rattrape le tout.

A découvrir.