Eugène, producteur et ami de longue date meurt en l'espace d'une année et demie à la suite d'une maladie. Le vide qui s'en suit enferme le cinéaste (le narrateur) dans une recherche de soi, méditant sur la mort et la continuité de la vie à postériori.
L'auteur met en scène les rites du peuple des Toraja comme prélude. Cette ethnie d'Indonésie fait la sépulture de leurs jeunes enfants dans des troncs d'arbres creusés. Ainsi, alors que la chair se décompose au fil des années, l'Arbre continue de se développer et emporte dans sa croissance le prolongement de l'être aimé.
Ce livre est à l'effigie de l'arbre du pays Toraja ; Le tombeau d'Eugène et sa croissance au-delà de la mort, dans la vie de ceux qui restent.
Dans le genre littéraire, c'est un récit simple, philosophique composé d'une méditation continue mais qui, à mon goût, manque de régularité dans sa narration. On est balloté au rythme de ses réflexions, passant du passé au présent, à l'amour, puis aux funérailles, en l'espace de quelques lignes parfois. J'ai fini par m'y perdre régulièrement ce qui ne m'a pas permis d'accrocher.