L'auteur s'est inspiré du principe des bienveillantes : retracer l'histoire d'un homme qui a traversé toute la guerre. Sauf qu'en l'occurrence là, c'est la guerre française, et même les guerres françaises : la 2ème guerre mondiale (le maquis, la libération), l'Indochine et enfin l'Algérie. Morceau beaucoup trop imposant à mon sens, on partait déjà sur un pari trop audacieux au vu de la quantité et de la complexité des sujets traités. Ensuite, au principe des bienveillantes, l'auteur a ajouté l'histoire d'un homme qui donc est le narrateur de l'histoire du second : un espèce de paumé, trop décrit au début, sur des passages interminables et inutiles. Là encore, mauvaise pioche, on alterne des chapitres passionnants quand il s'agit des flash back de notre ancien militaire français, avec des chapitres complètement insipides voire ridicule (je me souviens notamment d'un chapitre sur une espèce de digression philosophique sur l'origine du sang de ses grands parents). Le livre est donc vraiment trop long.
Sur la fin, le passage sur l'Algérie m'a paru carrément bâclé car ça finissait quasi systématiquement sur des analyses pseudo sociétales que sur un vrai roman racontant ce qui s'est passé : j'ai l'impression que l'auteur est passé à côté de son sujet : trop dommage...
Et pour ne pas rompre la tradition, le Goncourt est comme d'habitude à la hauteur du vocabulaire qu'on en attend, une bonne centaine de mots que vous n'aurez probablement jamais lu ailleurs et parfaitement inutiles voire pas toujours judicieux, mais bon, on enrichit son vocabulaire.
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