Jeune bâtard laissé à son roi-servant de père, celui qui se verra nommé Fitz est vite intronisé assassin du roi par ce dernier. Commence alors une longue et douloureuse formation aux "arts" de la discrétion et du meurtre mais aussi à l'habileté politique et diplomatique. Ce qui n'est pas du luxe dans un royaume menacé par les Pirates rouges, adversaires d'autant plus dangereux qu'ils disposent d'un mystérieux pouvoir corrompant les habitants des Six duchés et n'affichant aucune réelle motivation quant à leurs méfaits.
Ce premier tome de la première époque (ce n'est pas toujours simple de s'y retrouver dans le découpage des œuvres de Robin Hobb) est d'abord plutôt emballant avec une mise en place lente mais intéressante qui nous fait découvrir les personnages et l'univers de cette saga. On voit grandir Fitz, on apprend ce que sont le Vif et l'Art, capacités considérées de manière diamétralement opposée, et l'on souffre un peu avec lui de son sort pas vraiment enviable.
La conclusion de "L'apprenti assassin" est prenante et semble lancer le roman vers un rythme plus effréné... mais c'est tout l'inverse !
La seconde partie est en effet décevante de ce point de vue là. Il ne se passe plus grand chose par moment et l'on peste un peu devant cette intrigue qui n'avance plus assez vite. Autant le dire franchement, ce premier tome aurait gagné à être plus condensé pour gagner en rythme.
Cela va un peu mieux dans la troisième partie qui se conclut sur un rythme haletant et donne envie de se lancer dans le prochain volet de la saga.
Mais il faut espérer que le schéma ne se reproduise pas pour que l'on ne finisse pas par décrocher. Ce serait dommage car l'univers est captivant quoique assez convenu et les personnages plutôt travaillés. Et il y a plein de mystères que l'on a hâte de voir dévoilés comme les motivations des Pirates rouges (et cet étrange bateau blanc) ou la nature des Anciens.
A voir donc...