Après "La Bête humaine" (que j'ai beaucoup apprécié), je me suis attaqué à "L'Assommoir" qui se situe bien avant "La Bête humaine" dans la série Rougon-Macquart.
Zola nous narre le monde des ouvriers avec les ravages de l'alcool et de la pauvreté que subit cette société. Un récit sans conteste dramatique, dur, sombre et violant où la jalousie, l'envie, les calomnies, l'hypocrisie et la moquerie font loi.
La narration est en grande partie descriptive (ce qui donne des longueurs au texte) avec des personnages très vivants. Le vocabulaire est cru avec beaucoup d'argot, ce qui rend parfois la lecture ardue.
Zola se montre particulièrement moralisateur et s'acharne sur ses personnages en accentuant les vissent et les défauts, tout en tournant les situations joyeuses et heureuses en scène presque comique, voir un tantinet grotesque. De ce fait, la misère, la malchance et la déchéance sont mises à l'honneur.
J'ai trouvé le personnage de Lantier assez intéressant. C'est un parasite qui charme et profite de son entourage afin de se laisser entretenir et de pomper tout leur nectar jusqu'à leur flétrissement, pour ensuite trouver un nouvel hôte.
Une lecture que j'ai apprécié mais pas autant que "La Bête humaine".