DEAD MEN TELL NO TALES
Ouf ! Quel bonheur de suivre une jeune héroïne forte, intrépide, intelligente ! Au XIXème siècle, en Cornouailles, Mary Yellan est arrachée à son village natal Helston à la mort de sa mère pour...
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le 15 mai 2017
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Première incursion dans l'œuvre de Daphné du Maurier avec cette Auberge de la Jamaïque dont j'ai découvert l'existence au travers d'une chronique radio probablement trop enthousiaste de Juliette Arnault...
J'avais pourtant l'ardent désir de soutenir Mary, l'héroïne, sans jamais faillir, mais, si elle se présente au lecteur avec un caractère bien trempé, une détermination et un courage qui en font un très bon personnage de victime qui s'émancipe, certains de ses choix agacent, notamment le dernier :
celui du refus de la liberté et de l'indépendance.
Dans un décor, certes classique mais plutôt maitrisé, Daphné du Maurier nous propose une galerie de personnages stéréotypés et dont les réactions sont attendue. Elle parvient tout de même avec une ou deux figures (le vicaire, l'épouse du "squire"...) à nous emmener sur les traces des élans paniqués mais résolus de Mary Yellan. L'aventure ne s'écrit pas avec un A majuscule mais le souffle romanesque est suffisant pour se laisser convaincre de lire sans trop faire la fine bouche.
La romance entre Mary et l'un des personnages est quant à elle peu crédible et n'apporte que peu d'éléments à l'intrigue (qui reste assez maigre), elle vient même diluer le discours de Daphné du Maurier sur la condition féminine et le désir d'émancipation de Mary.
Bref, même si L'Auberge de la Jamaïque se lit sans déplaisir, ce petit roman ne laissera pas grand souvenir dans l'esprit de son lecteur, pas même celui des landes désertiques traversées par Mary dont les descriptions sont nombreuses mais finalement assez pauvres.
A noter que la traduction est souvent maladroite ("Evidence" au lieu de "preuve", "squire" qui n'est jamais traduit, "hair" traduit "cheveux" alors que c'était "poils" dans le contexte de la phrase) et qu'il manque quelques mots ou que l'on peut trouver quelques coquilles, ce qui est le signe d'une grande paresse éditoriale pour un ouvrage de moins de 300 pages.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Livres lus et relus en 2021, Le Cri de la Tique est Thésée... : Mes critiques livres et Itinéraire d'une déconstruction : promis les gars, ça fait pas mal
Créée
le 15 nov. 2021
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