Il existe tant de raisons de ne pas aimer ce livre ... et j'en devine si peu d'en faire cas! "L'autre qu'on adorait" est l'histoire, somme toute malheureusement banale d'un malade psychiatrique qui se révèle inadapté à la vie, surtout celle concurrentielle du monde de l'édition et de la chaire universitaire à conquérir et défendre à coût de publications. C'est une histoire triste, très triste... mais la manière de la raconter ne lui donne pas une once d'intérêt. Il n'y a pas d'issue, pas de porte, pas de passage latéral pour s'en sortir. C'est une descende aux enfers qui, de plus, est annoncée dès la quatrième de couverture et les cinq premières pages. Pourquoi, alors en écrire près de 300!


Catherine CUSSET, l'auteure, a-t-elle un compte à régler avec le monde universitaire et celui des publications? Dans sa manière d'aborder le sujet, elle n'offre au lecteur aucune espérance, aucune élévation de l'âme, de l'esprit. Même pas l'incitation à l'attention dont ces malades psychiatriques ont besoin... Elle fait du thème "une écriture", un style propre à ce roman... comme si cela pouvait le sauver de l'abîme dans lequel il nous plonge. Par exemple, elle ne peut se résoudre à parler de 'il', Thomas, le suicidé, tant l'usage d'une troisième personne l'éloignerait encore davantage... e elle nous assomme de tu, tu, tu, tu ... à longueur de pages, comme si le tutoiement pouvait nous rendre le personnage de cet anti-héros plus sympathique, ou plus proche, ou encore, dès lors, plus dramatique! Mais le "Tu ... tue" comme dit Salomé. Il n'apporte rien, fatigue le lecteur et complique la compréhension d'une histoire qui est bâtie sur le vide d'une vie.Sauf si on considère que les excès de boissons alcoolisées, les retards dans les travaux à réalisés et, surtout, les nombreuses conquêtes féminines et les désastres relationnels qui s'en suivent donnent naissance à du plein, du dense, du sens!

Non, rien, dans ce livre ne m'a intéressé. De la première à la dernière page, j'ai attendu un apport humain, une réflexion, une pensée qui justifie cet ouvrage... Rien!

Je referme le livre, ne le conseille à personne et regrette les arbres abattus pour son impression!

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le 7 nov. 2016

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