Pour qui est né dans les années 1990, ce livre offre la possibilité de poser des yeux d'adulte sur l'époque de son enfance. Ainsi j'ai regardé les années 2000 comme une vidéo de l'ina sur YouTube - pendant ce temps là, l'auteur regrette les années 80.
Entre la page 82 et la page 365 s'ennuyer globalement. Lire une saillie drôle qui vient rompre l'ennui et pardonner à l'auteur. Retomber dans l'ennui. Avoir envie de refermer le bouquin à tout jamais, mais redoubler d'attention pour ne pas manquer la prochaine saillie qui à force de patience fini par me décrocher une réaction. Plus je m'ennuie, plus je deviens exigeante, plus le mot d'esprit se fait rare. Lire l'égoïste romantique est un cercle vicieux.
Les évocations des DSK et autre Matzneff avant l'heure des scandales me donnent l'impression assez jouissive de tenir une boule de cristal.
Language sms: ce qu'il y avait de plus moderne il y a 20 ans est aujourd'hui ce qu'il y a de plus désuet dans ce bouquin.
Il est agaçant avec son name dropping, au bout d'un moment je décrette que tous ceux que je ne connais pas n'ont pas passé l'épreuve du temps, et donc ne méritent pas d'être connu. Je m'Oscar Dufresnise.
Je me rends compte que 2 fois sur 3, lorsque je trouve une phrase pertinente, Beigbeder cite quelqu'un d'autre.
Dans un éclair d'intelligence, Oscar Beigbefresne écrit '' les cons aiment être flatté, les intelligents aiment être critiqué'' Frédéric Dubeigder serait-il en train de flatter ses lecteurs? Ces derniers seraient alors bien bête d'avoir trouvé sa phrase intelligente. Cette phrase est le paradoxe du Crétois (crétin ?) moderne.
'' Un lecteur déclare à un auteur: tu es intelligent. Si l'auteur est flatté, il est con. Donc celui qui est intelligent est aussi très probablement un con.''
Conclusion la plupart du temps, F.B. assène (et répète) les banalités que tout le monde pense, mais il le fait comme personne. Ce qui le sauve, c'est qu'il écrit bien.