Parfois vraiment drôle, ce "Dans la peau de DSK l'obsédé" sombre dans la longueur et dans l'obsessio
Publié à l'automne 2011, quasiment "à chaud" par rapport aux événements du Sofitel new-yorkais ayant entraîné la chute de DSK, ce nouveau roman du trublion Marc-Édouard Nabe provoque, comme souvent avec lui, rires et sourires incrédules. Oui, il y a une part de "performance", au sens art contemporain du terme, à se placer ainsi "dans la peau de DSK", en tout cas d' "un DSK", obsédé sexuel total et assumé, dans les semaines qui suivirent son interpellation...
Hélas, les provocations, les traits d'humour souvent bien vus et les blagues antisémites obsessionnelles fréquemment très lourdes, si elles donnent éventuellement de quoi s'amuser un peu pendant quelques dizaines de pages, créent un ennui vaguement nauséeux lorsqu'elles sont péniblement étirées sur 250... Et la ficelle consistant à brocarder les "people" en les utilisant à qui mieux mieux reste grosse.
La conclusion amusante et amusée, qui voit le "héros" battu à la présidentielle par un candidat surprise, si elle n'était pas à nouveau mâtinée de pénibles ratiocinations, créerait toutefois un ultime sourire.
"- Thanks. J'ai eu une idée diabolique. On va s'arranger pour que ce soit chez le procureur lui-même, Cyrus Vance Jr., qu'arrivent les éléments à charge contre la plaignante.
- Ça, c'est vicieux ! dis-je en plissant les yeux.
- De lui-même, il va admettre que par exemple elle a plusieurs portables alors qu'elle est prolo, ou alors qu'elle est mariée à un taulard enfermé pour drogue et à qui elle a téléphoné le lendemain de ton affaire pour lui dire qu'elle savait ce qu'elle faisait avec un gros pigeon blanc à plumer comme toi... S'il le faut, on fera traduire partiellement leur conversation en peul, je dis n'importe quoi, tout est possible... (...) Et comme Vance est un con de puritain grand seigneur protestant de mes couilles, il va se sentir obligé de lâcher le morceau lui-même aux médias ! (...)"