... et y en aurait, des bouquins pour y rentrer. Même des bons.
D'ailleurs, l'Enfant de poussière est très bien écrit. Beau style, descriptions faisant appel à tous les sens, assez réussies pour rendre une ambiance, un décor, tout un monde (mais un monde pas si original malheureusement, j'ai eu l'impression de me trouver dans le monde féodal standard de la moitié des romans de fantasy).
Je lui rendrai justice sur la question du réalisme. Oui, on s'éloigne de ses amis d'enfance. Non, un enfant ne va pas savoir se transformer instantanément en agent secret. Etc. Mais ce réalisme est à double tranchant dans le cadre d'un roman : puisque Syffe ne réussit pas vraiment ses "missions" dans la première partie du roman, eh bien le romanesque, justement, en prend un coup. Personnellement, ça ne m'a pas gardée en haleine, j'en suis venue à me demander où était l'enjeu de ce que je lisais, hormis voir ce pauvre môme patauger.
Ensuite, les personnages. Beaucoup de guerriers. Il y a un public pour ça bien sûr, mais je n'en fais pas partie. Le seul personnage qui m'intéressait meurt en deux temps trois mouvements. Pas de chance.
Et puis, la mentalité du roman. Non, je suis désolée, mais je ne pense pas, absolument pas, que si on prend un môme et qu'on lui marave la gueule jusqu'à en faire une bête enragée, il deviendra à terme un-homme-un-vrai, un homme libre, éternellement reconnaissant de la bonne éducation reçue, etc. ll est sponsorisé par les Thénardier, ce bouquin ?...
En conclusion, j'avoue (oui, j' "avoue", parce que j'ai l'impression que ce bouquin fait un tabac, j'en viendrais presque à me demander ce qui ne tourne pas rond dans mes goûts) que l*'Enfant de poussière*, sans que je le trouve mauvais, m'a doucement ennuyée... assez pour que j'en vienne à interrompre ma lecture.